Secrétaire à gradin en marqueterie de fleurs (toutes faces), - Lot 298

Lot 298
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Estimation :
25000 - 30000 EUR
Secrétaire à gradin en marqueterie de fleurs (toutes faces), - Lot 298
Secrétaire à gradin en marqueterie de fleurs (toutes faces), le gradin à dessus de marbre Brocatelle d'Espagne à galerie ouvrant à trois tiroirs, reposant sur un plateau à décor de fleurs au naturel dans trois réserves à encadrement polylobés, lui-même soutenu par une ceinture également en marqueterie ouvrant à un grand tiroir coulissant, en marqueterie et dessus de cuir, reposant sur des pieds cambrés, étiquette du XXe siècle dactylographiée inscrite: «Louis XVI Bonheur-du-jour in marqueterie, with Brescia marble top. From the J. Pierpont Morgan Collection.», étiquette du XXe siècle inscrite: JM 185; (petits manques et restaurations). Attribué à Jean François Oeben. Epoque Louis XV, vers 1760. H: 80,5 cm, L: 71,5 cm, P: 41 cm 25000-30000 € Provenance: Très probablement vente Paris, le 1er mars 1905, n°353 (certainement acheté par Duveen ou Hoentchel), anciennes collections de John Pierpont Morgan (1837-1913), probablement pour sa résidence du 14 Prince's Gate à Londres, très probablement Duveen Brothers, anciennes collections d'Herbert Stern (1851-1919), 1er baron Michelham, dans sa résidence d'Arlington street à Londres, son épouse Lady Michelham (probablement racheté par son fils Jack Stern dans la vente à Londres, Hampton and sons, le 23 novembre 1926, n°185, ce n° correspond à une étiquette sur le meuble), puis par succession jusqu'au propriétaire actuel. Références bibliographiques: N. Hoentschel, Georges Hoentschel (1855-1915), Saint-Rémy-en-l'Eau, 1999. C. Vignon, Duveen Brother and the market for decorative arts, 1880-1940, New York, 2019. S. Davioli, «I shall now go on selling as much as I can to these people, Duveen Brothers and the making of the Stern-Michelham collection» in Journal of the History of Collections, vol.34, n°3, Oxford, 2022, p. 413-425. Rapport de condition: Bon état général, dans un état proche de l'origine, sans restaurations excessives. Très petits chocs, fentes, frottements et manques de placage. Petits manques de bronze aux chutes (trous de fixation apparents), 1 à 2 cm. Petites fentes au marbre, notamment côté droit. Petites restaurations à la marqueterie par endroits. L’attribution à Jean François Oeben (1721-1763) : Ce type de table, le dessus surmonté d’un petit gradin, lequel connaitra un grand succès quelques années plus tard, semble être un exemplaire unique dans l’œuvre de Jean François Oeben. Son inventaire après décès mentionne cependant : « Un petit secrétaire en deux corps, au corps d’en bas de 27 pouces de long et 15 pouces de profondeur (72,9 cm et 40,5 cm) est un tiroir qui se tire à coulisse, au-dessus est une tablette (…) le corps d’au dessus dud. secrétaire même longueur profond seulement de 9 pouces (24,3 cm) (…). L’attribution de cette table à Jean François Oeben repose sur plusieurs éléments. Avant d’examiner l’architecture de la table, remarquons que la marqueterie est parfaitement conforme à celles utilisées par Oeben autour de 1760 ; les fleurs au naturel disposées dans des réserves de bois d’amarante et filets auxquels s’ajoute un placage de bois de loupe teinté vert et poli. Oeben affectionnait particulièrement les compositions en trois parties identiques à celle que l’on retrouve sur le plateau de cette table, avec le plus souvent un grand bouquet au centre, parfois dans une corbeille, entouré d’une branche de feuillages et fleurs de chaque côté dans des réserves plus ou moins grandes. Il est par ailleurs intéressant de noter que la tablette du tiroir a conservé sa teinte verte sur le bois de loupe délimitant le dessus de cuir également vert. La forme de la partie inférieure reprend la ligne très fluide des tables de l’ébéniste, notamment les célèbres tables mécaniques en marqueterie, particulièrement celle des pieds terminés comme souvent chez Oeben par des sabots en volute. Notons également que sa structure générale annonce de façon très précise les tables à gradin à plaques de porcelaine de dimensions identiques, réalisées par Martin Carlin et livrées par Simon Philippe Poirier à la fin des années 1760 (celle de madame du Barry est conservée au Metropolitan Museum de New York, une autre se trouve au musée Nissim de Camondo à Paris). D’immenses figures du marché de l’art au début du XXe siècle : les collectionneurs John Pierpont Morgan, Lord et lady Michelham - les antiquaires Duveen Brothers : Le début du XXe siècle est une période particulièrement active pour le marché du mobilier et des objets d’art du XVIIIe siècle. Des personnalités comme les marchands Duveen Brothers, Jacques Seligmann (1858-1923), Nathan et Georges Wildenstein ainsi que Georges Hoentschel (1855-1915) dynamisent considérablement ce commerce florissant. Leurs clients sont souvent américains tels que John Pierpont Morgan, Henry Huntington (1850-1927), Henry Clay Frick (1849-1919) et Joseph Widener (1871-192
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